HISTORIQUE
Entre le IX et le XIe siècle, les seigneurs de Maraussan feront édifier un château féodal entouré de fortifications à l’emplacement de cette église. Le village avait alors une église extérieure, Saint Symphorien, située en bordure de la route actuelle de Maureilhan. Les fortifications furent détruites lors de la guerre de 100 ans au XIVe siècle. La seigneurie de Maraussan sera rachetée par ses habitants en 1625 et deviendra une commune à la Révolution Française.
La première église, qui a totalement disparu au moment des guerres de religion, sera remplacée par la chapelle castrale. Après des agrandissements successifs, nécessités par l’accroissement de la population, et la construction du clocher au XIXe siècle elle prendra son aspect actuel. Du château, il ne reste que quelques pans de mur visibles dans la bâtisse située à gauche du parvis. La rue qui longe cette bâtisse porte le nom de Capitoul.
EXTÉRIEUR
La bâtisse et le parvis
À l’origine l’église était beaucoup plus petite, sans chapelles ni chœur. Au-dessus du pignon du parvis actuel, il y avait un clocher-mur avec deux cloches et un autre plus petit sur l’autre pignon. Les extensions successives sont bien visibles sur la façade donnant sur la place. Des matériaux récupérés de l’ancienne église ont servi en partie à construire les chapelles et la sacristie. Ces dernières années une restauration générale a supprimé une maison qui était accolée au pignon, ce qui a permis de créer le portail d’entrée actuel et le parvis et mis en valeur l’édifice. L’entrée latérale n’est plus utilisée.
Le jardin du curé
Derrière le chœur, un jardin implanté sur l’ancien cimetière, domine la plaine de l’Orb en offrant une vue magnifique sur Béziers, le château de Perdiguier et les villages alentour.
Les symboles religieux
Sur le côté droit le visiteur est accueilli par la statue de la Vierge Marie et par Dieu en majesté au-dessus du portail latéral. Il bénit de sa main droite ses créatures en tenant le Livre dans l’autre main.
INTÉRIEUR
L’église d’origine
À l’origine, l’intérieur était entièrement peint avec la chaire sur le côté gauche, une gloire au-dessus du maître autel et une tribune dans le fond. La recherche du dépouillement des lieux de culte dans la deuxième moitié du XXÀ siècle à conduit à la destruction de toutes ces ornementations dont résulte l’état actuel.
La nef
De forme rectangulaire, sans transept, elle comporte quatre arcs doubleaux qui soutiennent la voute en prennent appui sur les piliers latéraux. L’arc de l’entrée du chœur est circulaire de style roman alors que les trois autres sont brisés. On peut remarquer que certaines pierres sont plus grossières que les autres. Elles proviennent de l’ancienne église.
Les chapelles
En allant du fond de l’église vers le chœur :
À droite, trois chapelles : Saint Roch, Saint Symphorien, le Sacré Cœur de Jésus
À gauche, 2 chapelles : Saint Marc, la Vierge Marie
Ces chapelles sont aménagées avec autel, retables et ornementations murales.
Le chœur
Il est de forme polygonale. La face centrale est dépouillée avec le tabernacle et la statue de la Vierge à l’enfant Jésus. Deux vitraux modernes occupent les faces intermédiaires. Ils ont remplacé ceux d’origine. Sur chacune des faces latérales s’ouvre une porte. Celle de gauche donne accès à une première pièce située sous le clocher et se prolonge par la sacristie. Celle de droite à un débarras.
L’autel est disposé au centre du chœur contrairement à celui d’origine qui était contre la paroi centrale. La grille qui séparait la nef du chœur a été également retirée.
Les tableaux
À gauche en entrant, deux tableaux sont fixés au mur. Le premier représente la Sainte Trinité, Saint Marc (avec le lion) et Saint Symphorien. Il date de 1809. Le second, du XVIIIe siècle, montre Sainte Anne apprenant à lire à la Vierge.
Les statues
À droite en entrant, on peut voir la statue de Saint Joseph avec l’enfant Jésus sur son bras et à gauche celle de Saint Antoine de Padoue.
Dans les chapelles, les retables forment le décor pour les statues de Saint Roch, Saint Marc, Saint Symphorien, du Sacré Chœur de Jésus et de la Vierge. Une piéta est disposée au centre dans la chapelle de la Vierge
De part et d’autre de l’entrée de la chapelle Saint Symphorien, on peut voir les statues de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus et de Sainte Germaine.
Dans le chœur à droite la statue de la Vierge avec l’Enfant en bois doré et dans la sacristie celle de Saint Marc également en bois doré.
Les vitraux
Du côté gauche : sur le mur, le vitrail représente la Sainte Famille avec Joseph, Marie et Jésus enfant.
Dans la chapelle Saint Marc on trouve deux vitraux à motifs. Dans celle de la Vierge, le vitrail représente Saint Bernard et la Vierge.
Du côté droit : le vitrail de la chapelle Saint Symphorien représente Saint Bernard. Les deux vitraux de la chapelle Saint Roch sont dédiés à Saint Joseph et Sainte Dorothée. Celui de la chapelle du Sacré Cœur de Jésus montre la Vierge et l’enfant Jésus.
Dans la sacristie : le vitrail avec l’abbé Eustache rappelle qu’il fut curé de Maraussan de 1820 à 1883
Dans le chœur : les vitraux ont remplacé ceux d’origine. Ils ont été réalisés par des maîtres verrier locaux au moment de la transformation de l’église.
Certains vitraux portent les noms des maîtres verriers et parfois la date de réalisation.
Le baptistère
Dans la chapelle Saint Roch on peut voir le baptistère surmonté de la statue du baptême du Christ par Saint Jean Baptiste.
La sacristie (non accessible)
On y accède à partir du chœur par la porte de gauche. Elle donne accès à une première pièce située directement sous le clocher d’où part l’escalier qui permet d’y monter. À la suite, on débouche sur la sacristie qui est entièrement aménagée pour permettre le rangement des vêtements sacerdotaux et les objets de culte. L’éclairage est assuré par le vitrail de l’abbé Eustache.
Le clocher (non accessible)
Il est construit en 1871, date qui est visible en découpe sur la girouette à son sommet. L’accès se fait par un escalier en colimaçon qui permet d’arriver sous la pyramide supérieure, dans le local où se trouve la cloche. Elle a été fondue par l’entreprise Pellegrin et Louison de Toulouse en 1872 à partir de 3 cloches fournies par le curé de Maraussan. Elle porte le nom de Marie Joseph Edmond Césarine qui est gravé sur son pourtour ainsi que celui de l’abbé Eustache qui l’a bénie. D’autres inscriptions y figurent, entre autres, un poids de 18 quintaux. Il est possible d’accéder à la terrasse à balustres du bas de la pyramide d’où on a une vue exceptionnelle sur tout le village.
La vie de l’église
L’église Saint Symphorien est intimement liée à la vie du village. Dans le domaine religieux, elle est le lieu où les maraussanais se rassemblent pour célébrer les évènements heureux ou tristes de la vie. Elle participe aussi à la vie culturelle par les concerts qu’elle accueille régulièrement.
Page réalisée avec l’association Art Histoire et Nature.